CENTRAFRIQUE

Continent Afrique

Zone Afrique centrale

République Centrafricaine

 

Pays d’Afrique centrale, limité au nord par le Tchad, à l’est par le Soudan, au sud par la République démocratique du Congo et la république du Congo, et à l’ouest par le Cameroun. La République centrafricaine, pays peu peuplé, d’une superficie de 622 436 km², est distante de 1 815 km de l’océan Atlantique, que l’on atteint par voie fluviale depuis Bangui, la capitale, jusqu’à Brazzaville (Congo) puis Pointe-Noire, par le chemin de fer Congo-Océan. Bien que constituant un handicap du point de vue économique, sa position centrale sur le continent africain confère au pays un intérêt stratégique. C’est la raison de la longue présence militaire de la France dans cette ancienne colonie de l’Oubangui-Chari, devenue indépendante en 1960.

Le pays est partagé entre savanes et forêt équatoriale (au sud), et connaît pour l'essentiel un climat tropical. La République centrafricaine dispose par ailleurs de nombreuses ressources naturelles, notamment l'uranium, l'or, les diamants et le pétrole. Le pays est formé d’un vaste plateau d’altitude moyenne (600 à 900 m), recouvert au nord d’une savane herbeuse, au centre d’une savane arbustive et, au sud-ouest, d’une forêt tropicale dense. Le plateau se relève au nord-ouest sur les contreforts de l’Adamaoua (massif du Yadé culminant au mont Ngoui à 1 410 m) ainsi qu’au nord-ouest par le massif des Bongo, qui culmine au mont Toussoro à 1 330 m. La pénéplaine centrafricaine est irriguée par de nombreuses rivières. Elle est située sur la ligne de séparation des eaux du fleuve Chari et du Logone, et des rivières alimentant l’Oubangui, affluent du Congo, qui forme la frontière avec la République démocratique du Congo.

En République centrafricaine, l'agriculture représente 50 % du PIB. Le pays compte des gisements d'aluminium, de cuivre, d’or, de diamant, d’uranium et des puits de pétrole31,32. Les principales cultures sont le manioc (cassave), les bananes, le maïs, le café, le coton et le tabac33,34. Le potentiel des sols est estimé à 15 millions d'hectares35,33. Le nord-ouest et le centre du pays représentent un bassin agricole important pour les cultures de coton et de canne à sucre. Toutefois, la faiblesse des infrastructures et du soutien à la production, qui reste majoritairement extensive, limite très fortement les rendements, très inférieurs à ceux des pays voisins. L'enclavement du pays demeure un handicap important. En 2009, l’élevage s’appuie sur un cheptel d'environ 15 millions de têtes36.

L'exploitation forestière contribue largement au PIB, avec d'importantes ressources en bois tropicaux. La forêt centrafricaine couvre une superficie de 3,8 millions d'hectares37,38. Dès le début de la colonisation, on a exploité l'hévéa pour son latex, aujourd'hui les essences sont plus diversifiées. Les moins nobles sont transformées localement par une petite industrie de contreplaqués, tandis que les plus précieuses sont exportées sans transformation sous forme de grumes.